Le Stampe SV4 de Jean-Yves

     La partie la moins sympa mais néanmoins incontournable, le découpage du plan.

    Voilà qui est fait et l’assemblage démarre. Les côtés sont collés sur l’âme centrale.

    J’ai installé la profondeur et son servo (radio allumée pour la mise au neutre) car à terme, plus rien ne sera accessible.

    Pour un aspect mieux fini, j’ai poncé les bords de chaque pièce.

    Première difficulté, les arrondis. Sur le plan d’origine, il faut coller des couches de dépron de 6mm et mettre en forme par ponçage. Pour gagner quelques grammes, j’ai préféré inciser du dépron de 3 mm puis arrondir par pliage.

    Assez facile à réaliser et le rendu est plutôt pas mal.

    On peut aussi faire les arrondis en roulant le dépron de 3mm sur un tube.

    Après collage, un petit passage devant le juge de paix ! Les grammes, les grammes…

    Pour l’instant, plutôt dans les temps.

     Et maintenant, le train. J’ai choisi de me compliquer un peu la vie en le prévoyant amorti ! Je sais, pour une masse de 200g à tout casser cela peut sembler farfelu mais sait-on jamais, une piste chaotique d’Afrique centrale…

   Prévu sur le plan d’origine en CP, j’ai choisi en balsa renforcé par des plats de carbone. 

      Deux équerres assemblées par des petites charnières.

    Ça prend forme.

    Voici des accroches fabriquées en cordes à piano de 1mm.

    Les accroches sont insérées dans le balsa et verrouillées avec une petite goupille en jonc de carbone de 1 mm. Puis, les élastiques sont installés dans les accroches.

    Le réglage est fait en tension approximative pour être affiné lors des premiers vols ! (A cette étape je me sers un petit whisky !)

    Puis les ailes et les haubans. Tout en dépron de 3 mm. (Les haubans seront renforcés par des joncs de carbone croisés,  de 1mm)

    Les ailes seront renforcées également avec des plats de carbone de 3mm avec un léger dièdre de 3 degrés. (Les plats sont collés à la ciano puis insérés dans le dépron préparé)

    Le plat est inséré et assure le dièdre. Le dépron est légèrement incisé pour ne pas forcer sur les plats de carbone.

    L’aile inférieure est maintenant présentée, pas de collage pour le moment afin de faciliter la mise en peinture.

    La préparation d’une pièce en balsa pour recevoir le servo des ailerons et assurer le maintien de l’aile.

    Puis une petite trappe d’accès pour l’accu, articulée à l’avant par deux petits joncs de carbone.

    La fermeture sera assurée par un petit aimant.

    Puis l’aile supérieure. Rien de nouveau. Sur le même modèle que l’aile inférieure avec un petit capot, pour le côté maquette et qui cachera au passage les ouvertures des bois de la cabane.

    Dois-je préciser que j’ai choisi une déco à base de jaune !

    Ça commence à ressembler un biplan ! Une petite question me vient tout à coup… va-t’il voler ?! (2^ème whisky…)

    Et bien sûr, le petit tour sur la balance… L’objectif d’une structure de 150g est bien respecté. Super !

    Un avion sans pilote, bof ! Pour faire léger, j’ai dessiné un profil à l’ordinateur. Les deux faces prennent en sandwich une petite âme en dépron elle-même insérée dans un « plancher ». Bien sûr, pour le prochain vol, il n’oubliera pas son écharpe !

    Il me reste quelques grammes d’avance pour m’éclater un peu sur la déco !

    C’est bientôt l’heure ! Une pré-déco en bleu (juste pour la télé !) donne une idée de l’allure finale du modèle. A noter que les plats de carbone, assez disgracieux il faut bien le reconnaître, seront cachés par la déco.

     Et c’est le grand jour, les pouces tremblotants, Daniel la caméra sur l’épaule après avoir vérifié le modèle,  le SV4 s’élance ! Trop beau ! mais pas le moment de pleurer, ça vole lentement et avec peu de corrections latérales. A noter en revanche une grosse tendance à plonger. Après plusieurs essais et réglages, force est de constater que mes deux ailes ne sont pas parfaitement parallèles ! L’aile supérieure est plongeante (incidence négative) et guide irrémédiablement l’avion vers le sol ! Direction l’atelier pour revoir le problème mais plutôt content de  ce premier vol d’essai.

    Vous noterez un petit changement esthétique au niveau du moteur que j’ai préféré encastrer dans le fuselage (je n’aimais pas cette verrue au bout du nez !).

    Le cône est un cube de polystyrène mis en forme par ponçage et peint comme le reste, à la bombe.

Et voici la version finale de mon SV4C !

Un grand merci à Daniel pour ses conseils, sa disponibilité, ses photos et vidéos.

Et maintenant, vite, un bon p’tit vol…