Précession gyroscopique

    Comme le dit le mot : « qui cède en avance ».
 Lorsqu’on veut désorienter l’axe de rotation d’un objet en rotation ( une roue de vélo tenue par un des papillons et lancée en rotation rapide de l’autre main par exemple, ce qui constitue un gyroscope ) on s’aperçoit que l’axe, maintenant tenu à deux mains chacune sur un papillon, résiste fortement à tout effort d’inclinaison au point que supportée par un seul papillon par une main la roue ne tombe pas!
Mais…la voilà qui entame un lent changement de son plan de rotation; change-t-on de papillon support en changeant de main que le plan de rotation vire à l’opposé! Si on continue la roue va ralentir ( frottements ); son axe, toujours tenu d’une seule extrémité, va s’incliner de l’autre vers le sol ...et s’il persiste l’expérimentateur va recevoir le bazar sur ses savates en exprimant force cris de douleur.
 Cet effet de précession se manifeste en avance d’un quart de tour sur la rotation. Par exemple sur le Piper grandeur cher à Nanar et dont l’hélice tourne dans le même sens que sur nos modèles lorsqu’à la prise d’élan on pousse sur le manche pour lever la queue (pas de quolibets svp) le nez part à gauche de la même quantité et en vol si on tire le nez part à droite itou.

Effet néfaste !…
D’autant plus que l’hélice est lourde et tourne vite …ou qu’il y en a plusieurs tournant dans le même sens!
 C’est pour éliminer cet effet que les grands avions classiques de l’époque des grands ingénieurs avaient leurs hélices contrarotatives; du même coup on neutralisait les couples et les dissymétries d’écoulement pour le bénéfice du rendement.
 Moralité : Si vous faites un bi faites tourner les hélices « supra convergentes » ( la pale haute vers le fuselage ). L’hélice du moteur droit sera donc une « propulsive » travaillant en tractrice .( oh ma tête ! )

Gyroscope
L’axe de ce " gyroscope" ( qui montre une rotation comme le signifie le mot ) , s’il est suspendu dans un double cadre dû à Jérôme Cardan ( de nos jours on dirait « libre sur deux axes perpendiculaires » ) , sa rotation entretenue par le procédé que vous voudrez ( souffle d’air ou champ magnétique ) manifeste une furieuse raideur à rester orienté comme on l’a lancé et reste fixe sur le champ des étoiles ( j’aime bien l’expression ).
Comme l’expérimentateur est souvent sur Terre celui ci est donc forcé de convenir que la Terre est ronde et qu’elle tourne puisqu’il voit l’axe de son jouet s’incliner au cours de la journée en accord avec l’horloge . Et voilà le « conservateur de cap » inventé ! 

Vélo , moto …etc
Les roues en rotation rapide constituent d’excellents stabilisateurs à grande vitesse …vous voyez où je veux en venir !