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Le 20 mars 2010.
Voilà un texte très bien détaillé de Jean-Claude à propos de son parachutiste "Risquetout 2". La réalisation est magnifique, c'est du sérieux!!
Un grand merci à lui d'avoir écrit cette page et ainsi de faire partager sa passion.On souhaite bien évidemment de nombreux sauts réussis à Risquetout 2! Nous vous tiendrons au courant tout au long de la saison 2010 qui ne va pas tarder à commencer.
Polo le webmestre.
Construction d’un parachutiste RC "RISQUETOUT 2"
Après les essais (non complètement terminés) de Risquetout 1 (construit tout spécialement pour être transporté dans la soute de mon gros porteur Dumper et dont le premier largage remonte au printemps 2006 à Chaulgnes), il s’agissait de développer un nouveau parachutiste RC (un peu plus grand que le précédent) pouvant être installé facilement en emport externe, indifféremment sur une nacelle de Dumper ou sur le nouvel avion en construction de Vincent Baudinault.
Pour ce faire, j’ai essayé de faire une synthèse, entre Risquetout 1 et Forrest 2 construit par Vincent. J’ai aussi glané quelques idées chez nos amis Teutons, très au fait de cette discipline (très peu pratiquée en France).
Pour ce qui concerne l’expérience, en faisant court, on peut dire que:
Risquetout I fonctionne, tous les automatismes marchent bien, seule la dirigeabilité de la voile (de construction maison) n’est pas acquise malgré de nombreux essais.
Forrest 2 a eu quelques soucis de jeunesse bien normaux, mais son saut réussi à l’automne 2009 à Nevers, avec dirigeabilité assurée par les bras, a suscité le vif intérêt de la communauté présente (voir l'album photos "Sur le terrain/ Année 2009/Le 11 novembre). Par ailleurs, il est possible d’optimiser un poil les dimensions un peu généreuse de son « coffre » et de diminuer également un peu sa masse voisine du kg.
Vincent m’ayant fait don de sa voile initiale (Décathlon 1.20m), ce parachutiste bis en sera équipé (tout au moins dans un premier temps).
Le corps :
Celui de Risquetout 1 est un peu trop petit pour accueillir des servos puissants, et nos amis allemands font un peu grand pour nos porteurs actuels ou en construction. Je me suis donc rallié à une cote de 130 mm pour la hauteur de buste (identique à celle de Forrest).
J’ai pris l’option, comme sur Risquetout 1, de sortir le pack batteries en position « parachute ventrale » pour faciliter l’entretien et la charge, mais surtout pour le gain de place interne. De plus la masse placée à cet endroit aide à la stabilité en chute libre du para, après séparation du porteur.
Voici la photo des diverses pièces de CTP (hors plaque rectangulaire de CTP de 1.5mm de fermeture AR), constituant le corps du parachutiste.
Pour assurer la rigidité et gagner un peu de masse, le choix a été fait de ne pas recourir aux tirants filetés comme sur Forrest, mais d’assembler avec tenons/mortaises les différentes pièces du buste en CTP de 4 mm collées à l’araldite lente. La partie AV du corps en trois morceaux de CTP de 3mm, est ensuite fixée par collage araldite lente sur le « coffre » assemblé. Sur la première photo,on distingue, fixé sur la partie centrale de cette fermeture AV, le circuit imprimé supportant un inter électronique et le système de détection d’absence de signal radio permettant d’actionner un buzzer (pour recherche au sol en cas de besoin). C’est un choix personnel, mais on peut faire plus simple, voir plus loin.
A contrario des bras de Risquetout I un peu compliqués de réalisation, des bras entièrement métalliques ont été taillés dans une chute de dural de 2mm d’épaisseur, en m’inspirant de la description des bras de Forrest.
Ce travail n’a rien de compliqué pour un modéliste, même assez peu équipé, puisque en dehors de travail de découpe et de perçage, il faut surtout jouer de la lime !
On recherche dans le maniement des suspentes de direction une course de l’ordre de 20 cm, ce qui, avec la course utile des servos de puissance, nécessite des bras de levier assez courts.
Il faut donc des servos puissants, robustes et surtout d’un prix raisonnable. De plus, pour un choix de servos précis, il est hautement souhaitable de prévoir une alimentation en 5 éléments NiMH (6V typiques) pour avoir le meilleur couple possible sur le palonnier de sortie servo, de manière à éviter les problèmes de saturation lors de certaines manœuvres de bras. (problème rencontré avec les servos de Risquetout I et de Forrest). Une bonne piste a été trouvée par Vincent (le MGR995R de TowerPro, servo digital à pignonnerie métallique pour 15 euros ! développant 12 kg.cm sous 6V, voir lien sur le forum « parachute RC »).
Les pieds monoblocs de Risquetout 1 ont été abandonnés, bien qu’ayant résistés aux différents sévices infligés lors des essais. Des nouveaux pieds ont vu le jour. Pour dire vrai, je me suis fait un peu plaisir dans leurs réalisations, à l’aide de chutes de profilés en aluminium (en U ou tubes carrés) et de trois ressorts amortisseurs.
En fait, j’ai fait très simple. Je me suis servi d’un petit bouchon en plastique de récupération, pour y loger un buzzer 6V basse consommation (environ 20 mA). La liaison entre tête et buste est assurée par un petit silent bloc trouvé dans mes tiroirs. Voir photo des bras plus haut.
Il est hautement souhaitable que le parachutiste soit inerte lors du transport sur le porteur (risque de gigotements ou d’ouverture de sac intempestifs). Par contre, il est nécessaire dès le largage qu’il devienne actif. Sur Risquetout 1, pour éviter que le parachutiste ne gigote en soute et que la voile ne puisse s’ouvrir de façon intempestive, j’avais installé un système de coupure à base d’ILS commandé par un petit aimant.
Ça marche bien, mais j’ai voulu faire plus rustique en recourant à un système électromécanique tout bête. Comme j’avais un petit micro switch disponible, je l’ai « habillé » de manière à pouvoir l’installer entre les deux jambes du parachutiste. Une petite palette attachée à l’avion porteur vient ouvrir, au départ du parachutiste, le contact du switch qui commande l’inter électronique (par lequel passe toute la puissance fournie aux servos et au récepteur embarqués).
En haut, les fils d’arrivée batterie 6V. A gauche la partie classique d’inter électronique en technologie MOSFET, avec ses 2 plots de commande connectés au switch extérieur. Au centre le petit montage de détection « absence de signal radio », entraînant le déclenchement du buzzer embarqué. En bas à droite la sortie vers le Rx.
Evidemment, on peut faire plus simple. Le système d’inter électronique peut ne pas exister, pour peu qu’on mette la main sur un inter mécanique tout bête, mais suffisamment dimensionné au point de vue passage courant. C’est la solution adoptée sur Forrest.
A gauche le bloc « switch » avec ses fils de commande. A droite le même bloc, fixé en position entre les deux jambes du parachutiste.
Compte tenu du bon fonctionnement sur Risquetout 1, j’ai reconduit la solution. Un servo délivrant de l’ordre de 1.5 Kg est suffisant pour peu qu’il y ait un excellent guidage de l’aiguille en CAP de 2mm à l’intérieur d’un petit fourreau en tube d’alu et qu’à l’extérieur le déclenchement de l’organeau de commande d’ouverture de sac, se fasse métal sur métal.
En dessous le même système installé sur le bonhomme. On distingue bien le fourreau de guidage en tube alu de 3 mm ext dans lequel coulisse très librement l’aiguille commandée, en CAP de 2mm. Une petite rotule permet de rattraper les défauts d’alignement. En haut la tête d’extraction dans laquelle coulisse la CAP de 2 mm.
Pour la partie réception, j’utilise comme sur Risquetout 1, un RX bon marché et très fiable à 4 voies (une quinzaine d’euros + Qz chez TOPMODEL pub gratuite).
Risquetout 2 mesure 350 mm de la tête aux pieds. Son « envergure » de coude à coude en position de chuteur est de 260 mm. Sa masse est de 560g, à laquelle il faut ajouter 78g de batteries (5 éléments NiMH 900 mAh au format AAA). La masse totale du parachutiste nu, est donc 638g, hors voile, extracteur et sac à parachute. Pour information la masse de la voile, de l’extracteur et du sac est voisine de 150g. Donc au niveau emport on est dans la gamme des 800g. Il est sans aucun doute possible de faire mieux.
On pourrait aussi habiller le bonhomme d’une combinaison de saut ad hoc, ce serait plus smart et ça cacherait ses papates un peu grêles et chétives, mais là, il faut cultiver de bonnes relations avec une couturière….
Je peux éventuellement fournir les dimensions exactes du "coffre" en CTP du parachutiste (malheureusement sous forme d'une simple photocopie, car je n'ai pas de logiciel de dessin, ni de connaissances en ce domaine) pour ceux qui voudraient éventuellement fabriquer quelque chose de semblable au niveau du buste ....
Jean-Claude Sirot, membre du Club Aéromodélisme Nivernais. Date : le 12 mars 2010.