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Arrondez pas si tant
Mon bon chef, Jean-Pierre Vallet, l’a dite si souvent que l’expression est devenue patrimoine des moniteurs de son bon club vélivole.
Voilà un planeur, ou n’importe quel aéronef en finale, sur une trajectoire rectiligne descendante, à vitesse constante choisie, dans le plan vertical contenant l’axe de la piste, et dont le point d’aboutissement est en amont du point de toucher…
- Oh là là!…Que de préliminaires!
Certes…et je vous fais grâce du gradient de vent, éventuellement de travers, et des rafales.
Mais si ces conditions ne sont pas réunies, fut-ce tardivement, le posé risque d’être aléatoire.
Comme la machine planante (le propulseur éventuel est à la transparence) se rapproche du sol, il va falloir raccorder deux lignes droites : la descendante et une parallèle au sol, aussi proche que raisonnablement possible de celui-ci ("une hauteur de pneu" disaient les anciens), par une courbe douce (pas la peine de tirer comme un bœuf alors qu’on est proche du décrochage).
La machine, ne trouvant d’énergie que dans son inertie, plane de moins en moins vite dans l’effet de sol, surtout si elle est à ailes basses à volets.
Le pilote augmente alors finement l’incidence pour retarder le contact… mais ("pas si tant!") sans remonter, et la machine touche avec douceur.
Les anciens disaient: " refuser le sol et essouffler la voilure ", ce qui ne manquait ni d’exactitude ni de poésie !
On convient que cette manœuvre est toute de finesse et qu’un comportement à la hussarde entraîne des commentaires peu flatteurs (oh le boulet !) et des heures d’atelier.
Arrondez pas si tant !