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Carré et cube
Le matheux est en grande discussion avec l’ahuri qui déplore que le pécunieux accroissement de puissance ne procure qu’un décevant accroissement de vitesse de sa maquette de racer.
La troupe alertée tend l’oreille au propos du matheux :
- C’est que la traînée croit au carré de la vitesse !… et la puissance au cube !
Le moniteur surgit, brandissant un paquet de fiches soustraites à la bibliothèque du club.
- Nous allons constater en faisant un graphique : Les chevaux verticalement, les vitesses horizontalement, je dicte et notre artiste Lulu dessinera.
Sans doute frappée de tant d’autorité , l’artiste ne pipe mot et prend la craie.
Le moniteur dicte :
Morane 406 : 860 cv et 485 Km/h
D 520 : 935 cv et 540 Km/h
Me 109 E : 1000 cv et 570 Km/h…
…………………………………et pour finir : Tempest : 2500 cv et 700 Km/h
Les commentaires ne tardent pas : Le matheux remarque qu’en passant de 1000 à 2000 cv la vitesse est passée de 500 à 700, soit presque 1/3 de mieux.
Le renard remarque que c’est mieux que les prévisions à 25% !
Le moniteur rétorque qu’entre le début et la fin de la guerre l’aérodynamique avait fait quelques progrès , surtout en traînée de refroidissement.
Lulu s’étonne du bond du Mustang « qui avait pourtant le même moteur que le Spit ! ».
Le moniteur l’explique par la faible traînée de refroidissement du Mustang qui est justement un chef d’œuvre inégalé.
L’ahuri constate que les avions de la fin de la guerre étaient très proches… mais précise que le Seafury et le Bearcat sont postérieurs au conflit.
- Ce qui prouve qu’on était bien à la limite du possible des pistons, dit le moniteur ; après on est passé au réacteur… qui a trouvé sa limite quand la flamme n’eût plus le temps de brûler… après il y a la fusée qui quitte l’atmosphère pour éviter l’échauffement par frottement… fusée limitée par la masse de carburant à décoller…
- Et après il y a les soucoupes qui vont voler sans limite à la cuisine si vous n’allez pas mettre la table parce que j’ai faim ! Conclut Lulu.